dimanche 24 juillet 2016

VERDAMMTES LEBEN - L.A.K.

(2007)


  Parfois en se promenant dans les méandres de YT on retrouve des sonorités que l'on avait laissé de côté durant un paquet d'années. Comme celles-ci, ou celles-ci. Si on peut comprendre que des amateurs d'un tel son existe, on peut également se demander le but de tout çà, l'intérêt d'un tel "message".  Cette violence absurde et maladive a heureusement laissé la place à une autre fascination morbide pour les runes odinistes et les forêts. Mais là aussi, on peut se rendre que l'on tombe dans la supercherie assez rapidement et que le prétendu "message", d'un retour à un monde ancien, primitif et pur, anti-et antéchrétien (obsessions des hippies et de leurs beaux-parents militaristes des années 1920), de plus en plus présent dans les sphères métalleuses,  ne repose sur rien. Face à cette révolte sourde et factice contre la modernité, s'impose toujours celle plus authentique d'un punk continental simple et bêtement honnête.Qui pourrait être tout à fait personnifiée par L.A.K.

  Lust auf Kunst, comme d'ailleurs Atemnot, nous propose un punk rock très mid-tempo qui mise tout sur l'énergie communiquée. Les morceaux ne sont pas techniques pour un sou mais présentent une direction mélodique affirmée juste ce qu'il faut pour ne pas tomber dans le son de frustre. Bien ficelés, droits dans leur bottes, la place est nette pour les crescendos à la guitare ou au chant. Chant simple, sans fioritures mais puissant, à l'image du reste. Un exercice de style quasiment. Sur les 13 pistes aucune ne se démarquera véritablement même si on trouve sur l'une ou l'autre du saxo (furtivement), des solis mélodiques déchirants ou du D-beat, mais ce n'est nullement dommageable. Comme chez des Hosen fauchés, on naviguera à vue entre un chorus en aller-retour, puis un break plus lent avant la libération du refrain qui tue avec cymbales ride à fond, riffs plus énergiques et envolée vocale. La recette de base mais ça marche toujours.

  Certes la musique est agréable et véhicule ce "sentiment" punk à merveille mais c'est bel et bien le message de L.A.K. qui apporte la dernière touche à l'édifice. D'une honnêteté confondante et parfois naïve à l'instar des aînés de l'Untergangskommando, on trouvera pêle-mêle pas mal de thèmes. Un peu de questionnement métaphysique et sociétal ('Soll das alles sein', 'Verdammtes Leben') sur le sens de nos vies dans un monde où le Capital règne en maître avec ses sbires bardés de logos et d'acronymes que l'on appelle multinationales. Un peu de fierté et de cocarderie aussi ('Unzerstörbar', 'Mehr als Musik') et quelques poncifs toujours bons à rappeler type "on n'a pas d'avenir"/"les politicards aux chiottes"/"je suis amoureux d'une fille inaccessible tellement qu'elle est bien". Alors oui, cela pourrait être pris pour de la faiblesse niveau inspiration, mais à l'écoute tout sonne tellement vrai qu'on ne saurait s'y tromper.

  Au final pour revenir au début de la critique (paragraphe d'introduction généraliste là-haut), ce que nous propose ce groupe c'est de regarder notre monde sans fioritures. Le monde est simple, c'est une vaste prison qui n'a aucun avenir. Nos vies sont maudites soit, mais autant en profiter un maximum dans la simplicité de notre environnement urbain, loin de toutes les conneries qu'on nous présente comme des hauts idéaux. In diesem Sinne – Stay Punk !!! 



Recommandé :
- 'Mehr als Musik'
- 'Soll das alles sein' wohoohooo
- 'Unzerstörbar'
- 'Verdammtes Leben'
- 'Keine Besserung in Sicht' wohoohooo

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